PRÉPARER PARFAITEMENT VOTRE SORTIE CIRCUIT
L’équipement pilote
Si vous roulez dans une voiture du commerce, vous n’êtes pas obligé de porter des vêtements ignifugés. Cette obligation s’applique uniquement aux voiture de compétition (berline ou GT de course, monoplace, prototype). Dans ce cas, vérifiez bien auprès de la marque ou de votre fournisseurs de vêtements de compétition si leurs homologations sont suffisantes ou inadaptées / dépassées. Dans tous les cas, portez un casque de qualité, intégral plutôt que « jet », et avec une mentonnière fixe, non amovible. Pensez à porter également des vêtements longs, particulièrement le pantalon, et imposez aussi ce code vestimentaire à vos passagers. On pense souvent pouvoir se procurer un casque sur place « parce qu’on est sur un circuit », et on se retrouve au final avec un casque de karting de location, très fin et peu hygiénique. Avec un minimum d’organisation, un ou plusieurs casques sont simples à prévoir, y compris par ceux qui ont la chance de réaliser un baptême de piste avec vous !
Position de conduite
Passez du temps à trouver la meilleure position de conduite « piste », celle qui vous permettra d’agir facilement sur les commandes utiles, et d’avoir la meilleure visibilité possible devant vous et dans vos rétroviseurs. Faites-vous aider de votre coach pour cela, on adopte à la longue de mauvaises positions dans notre conduite de tous les jours, et celles-ci ne sont pas toujours les meilleures pour un pilotage « piste ».
Faire le vide : pour profiter à fond de votre auto et la mener dans ses derniers retranchements, commencez par la vider de tous les objets susceptibles de se balader dans l’habitacle et dans le(s) coffre(s). Ces objets créeront une gêne, et pourront même se transformer en projectiles plus ou moins gros.
Pneus
Vérifiez l’état de vos gommes, demandez conseils à votre entraineur pour la pression, ce point jouera beaucoup sur l’efficacité de l’auto et l’usure des pneus. Votre coach prendra en compte plusieurs facteurs pour choisir la bonne pression : la météo, les températures extérieur et de la piste, l’abrasivité du bitume, la recherche de la performance ou de l’endurance, …
Si vous choisissez de rouler avec des pneus slick, investissez dans un jeu de jantes supplémentaire pour les monter rapidement une fois sur le circuit, et les enlever en fin de journée. Cela prend un temps fou et revient vite cher de faire monter puis démonter vos 4 pneus sur vos jantes, sur le circuit ou dans un garage proche. Enfin, souvenez-vous que les pneus slick vont améliorer la tenue de route de votre voiture mais vont aussi solliciter beaucoup plus tous les autres éléments mécaniques. Certaines voitures ne sont pas adaptées pour accepter les contraintes des slick ! Renseignez-vous auprès de nos entraineurs.
Gare au retour par la route avec des pneus qui ont « une journée dans les pattes ». Halte aux optimistes ! Il est vraiment dangereux, pour le permis de conduire et surtout pour vous en cas de pluie, de revenir par la route avec des pneus usés par une journée de roulage… et totalement interdit de faire le chemin retour en slicks !
Carburant
Si certains circuits proposent des stations essence sur place, le prix au litre est bien plus élevé que dans le commerce, en raison du faible volume vendu et du coût d’installation,. Pensez à faire le plein de votre voiture avant d’accéder au circuit et d’apporter des jerricans s’il vous reste un peu de place.
Plaquettes de frein
Avec les pneus, c’est l’organe de sécurité le plus important de votre journée circuit. Vérifiez que vos plaquettes sont en bon état avant votre journée de roulage car elles seront menées à rude épreuve. Gardez à l’esprit que des garnitures de plaquettes, notamment usées, peuvent partir sur un freinage très appuyé, et vous mettre en grand danger.
N’hésitez pas à demander conseils à des professionnels du freinage et à nos entraineurs qui vous orienteront vers les pros. Les colles des différentes marques de plaquettes ne sont pas toujours les mêmes, préférez les plaquettes de marque plutôt que les modèles adaptables.
Amortisseurs
Quelques modèles de voitures, souvent très sportifs (ex. Porsche, Mégane RS Trophy …) sont munis de réglages d’amortisseurs. Pour votre roulage piste, pensez à durcir la compression et la détente de vos amortisseurs, cela améliorera le comportement de votre voiture et l’efficacité des pneus. Par la suite, avec l’aide de votre entraineur, vous pourrez petit à petit dissocier compression et détente, selon votre voiture, votre pilotage et le circuit.
Fuites
Vérifiez que votre voiture ne souffre d’aucune fuite, en roulage ou à l’arrêt. Les circuits sont très vigilants sur ce point et arrêteront immédiatement une voiture qui fuit pour des raisons évidentes de sécurité. Le fautif devra également rembourser (au prix fort !) les sacs de sable utilisés pour absorber les fuites.
Bruits de l’échappement
Les réglementations environnementales sont de plus en plus contraignantes pour les circuits automobiles concernant le bruit. Renseignez-vous auprès des circuits sur le niveau de décibels maxi autorisé et, si vous pouvez vous procurez un sonomètre (on trouve des modèles fiables à partir de 50 €), testez le niveau de bruit de votre auto en statique (sans rouler) et montant votre régime à 3/4 du régime maxi en vous plaçant à 1 m. environ de vos échappements et en vous décalant un peu de leur axe. ATTENTION cependant, les circuits mesurent de plus en plus souvent le niveau sonore des autos en dynamique, c’est-à-dire pendant qu’elles roulent, par des sonomètres placés à des endroits particulièrement sonores du tracé. Si vous avez le moindre doute sur l’acceptation de votre voiture à rouler sur un circuit, contactez-le avant et donnez lui le modèle de votre auto en précisant si des modifications, notamment au niveau de la ligne d’échappements, ont été apportées. Leur expérience des pratiquants venus déjà rouler avec des modèles identiques au vôtre leur permettra de vous répondre.